"- Rien n’est terminé ! Rien ! Tout continue à cause de vous. C’était pas ma gurine. C’est vous qui la vouliez, pas moi. Et j’ai fait ce qu’il fallait pour la peindre, mais on n’a pas voulu nous laisser peindre. Et je suis revenu au vendredi de la Figurine, et j’ai vu ces peintres pros m’attendre à la table de peinture, me conspuer comme un criminel. Ils m’ont traité de toutes les saloperies, ils m’ont appelé « le platreur ». Mais qui sont-ils pour me faire des reproches, hein ? Qui sont-ils ? Est-ce qu’ils étaient à ma place, à mon atelier ? Ils nous jugent sans savoir de quoi ils parlent.
- C’était difficile pour tout le monde, Guerreiro, tout ça c’est du passé, maintenant.
- Pour vous ! Pour moi la peinture d'exposition, c’est rien. Quand on peignait Tabletop, on avait un code d'honneur : on appliquait 3 couches max et on critiquait pas les collègues. Mais ici, il y a plus rien.
- C'est faux, tu le sais. Tu es le dernier d’un groupe d’élite. Ne finis pas comme ça.
- Là-bas, je peignais des dizaines d'avions de chasse, je pouvais finir un tank en une soirée, j’avais à peindre un million de dollars de figurines. Mais ici, j'ai plus rien, mes techniques de speed painting ne me servent plus, plus personne n'en veut ..."
Le Guerreiro en pleine crise existentielle dans une conversation avec Dimitri Peyrard au sujet du niveau d’exigence des clients de studios de peinture.
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La peinture ne s'arrête jamais, enfin si, un vendredi sur deux quand même, faut qu'on se repose. Par contre le vendredi d'après, c'est le moment de dégainer vos pistolets à peintures, et d'aiguiser vos lames de modélisme, car c'est le Vendredi de la Figurine. Et il ne vous fera pas de cadeaux !
Vous serez sous les ordres du Colonel Dimitri Mc Peyrard, du 501e régiment de peintres pro strasbourgeois, qui fera de vous des engins de guerre en vous enseignant ses techniques, si vous avez assez de tripes pour ca.
Sur ce ... Repos, et à vendredi soldat !
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